culture

Peu exigeants, les perce-neige apprécient les terres meubles et humides en automne et les situations ombragées en été. Beaucoup d'espèces prospèrent dans des bois de feuillus. Les engrais chimiques et le fumier sont à proscrire.

 

Le désherbage doit être manuel en prenant soin de ne pas extirper un bulbe en tirant une « indésirable ». Un apport annuel de compost bien décomposé et d'un peu de corne torréfiée suffit. Lorsqu'une touffe devient très dense (au bout de 4-5 ans), elle peut être divisée en deux ou trois.

PLANTATION DES PERCE-NEIGE ACHETÉS

Les plantations peuvent être faites en été avec des bulbes dormants, bien réhydratés si besoin. Les bulbes sont plantés à 8-15 cm de profondeur. Il ne faut pas oublier que les perce-neige ont déjà des petites racines en août. Les bulbes cultivés en pots depuis l'automne par le pépiniériste peuvent être repiqués en hiver, en prenant soin de conserver la terre du pot autour des racines. Cette méthode a l'avantage de visualiser la plante.


L'achat de perce-neige à racine nues en hiver par internet n'est pas recommandé pour les débutants car la reprise n'est pas toujours facile.

ENNEMIS

Les limaces noires horticoles, Arion hortensis, sont de redoutables ravageurs lors de la vernation. Elles vivent principalement dans le sol et sont actives à partir de +5c°. Elles adorent manger Galanthus fosteri. Les fourmis sont utiles dans la nature pour la dissémination de certaines graines. Le phénomène s'appelle la myrmécochorie. Les graines de perce-neige ont un corps huileux formant une petite excroissance, l'élaïosome, qui attire les fourmis.Mieux vaut cependant qu'une fourmilière ne s'installe pas sur l'emplacement des bulbes !

 

Bien qu'elles ne mangent pas les bulbes, les taupes peuvent faire de grands dégâts dans une collection. Il ne faut surtout pas planter les bulbes près d'une galerie. Les taupes retournent la terre et soulèvent les bulbes dont les racines dessèchent rapidement. Les mulots peuvent emporter loin les bulbes mais ne les consomment pas car ceux-ci contiennent un poison redoutable : la galanthine.

 

Avec les nombreuses haies et les arbres fruitiers présents chez nous, les merles prospèrent. Ils ont la fâcheuse manie de déterrer les étiquettes et quelques bulbes lors de la saison estivale d'où la nécessité d'avoir un plan détaillé des plantations.

 

Les grattages des lapins sont gênants lorsqu'ils s'effectuent à l'endroit où sont plantés les bulbes. Les lapins repèrent toute nouvelle plantation et mettent un malin plaisir à casser les hampes florales sans les manger. Un grillage de protection est nécessaire dans le bois pour les nouvelles plantations.

 

Le piétinement est néfaste à l'épanouissement des perce-neige. Il faut marcher dans les allées et non dans les parcs de perce-neige.

 

Les perce-neige sont menacés par deux maladies causées par des champignons pathogènes :

 

  • Botrytis cinerea : cette maladie apparaît lors des hivers doux et très humides. Les feuilles se recouvrent d'un feutrage gris et flétrissent. Le bulbe pourrit. L'incinération des pieds malades est la meilleure solution.

  • Stagonospora curtisii : les étés et les automnes pluvieux favorisent cette maladie. Elle débute la première année par la présence de taches de couleurs rouille ou marron sur les feuilles, la seconde année par celle de taches brunes sous la tunique du bulbe et le point de jonction entre le bulbe et les feuilles. Le bulbe finit par disparaître complètement. Les traitements sont décevants et le mieux reste là aussi de brûler les plantes malades. Il ne faut pas replanter au même endroit. Tout au début de la maladie, quelques bulbes, non encore atteints, peuvent être sauvés en les replantant loin de la collection. Une bonne prévention est de ne jamais planter des bulbes mous. Un bulbe sain reste ferme à la pression des doigts.